HERBICIDES COLZA Deux molécules au goût du jour

Après le retrait du marché de la trifluraline, le désherbage du colza a bien failli perdre la napropamide, très prisée en ces temps de restrictions de solutions. En février dernier, la Commission européenne décidait, en effet, de ne pas inscrire cette substance active sur l'Annexe I. Mais fin avril, le président de la Cour européenne a ordonné la suspension de cette décision. Résultat, la napropamide reste bel et bien sur le marché, sa non-inscription étant suspendue jusqu'au 7 mai 2010.

« Le président de la Cour a également demandé à la Commission de prendre toutes les mesures nécessaires pour s'assurer que les Etats membres qui avaient déjà supprimé l'homologation des produits à base de napropamide réactivent ces homologations immédiatement », commente Pierre-Yves Busschaert, chez Cerexagri. Après collecte de nouveaux rapports et resoumission accélérée de la napropamide, le président de la Cour décidera en mars 2010 du maintien ou non de la suspension de la décision de non-inscription de cette molécule.

La cléthodime une arme antirésistances

Par ailleurs, Arysta LifeScience informe des atouts remis au goût du jour de la cléthodime qui, en l'absence de trifluraline, offre le plus large spectre herbicide sur les graminées adventices du colza.

De la famille des dimes, cet herbicide permet, de plus, de prévenir ou gérer dans la rotation la résistance des vulpins, ray-grass et digitaires aux autres antigraminées de la famille des fops. « Avec notre offre produits diversifiée nous apportons une vision panoramique du désherbage antigraminées en postlevée sur une douzaine de cultures, têtes de rotations, dont les féveroles pour lesquelles nous venons d'obtenir une extension d'usage sur les annuelles », précise Jean-François Huppe chez Arysta, qui soutient la cléthodime pour son inclusion à l'Annexe I.

Laurent Caillaud